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samedi 19 novembre 2016

Les U17 s'imposent 15 à 0 dans des conditions déplorables

Aujourd'hui avec Sandra j'ai remplacé Mélanie et Laurent,absents, au coaching de notre équipe filles U17 féminines et nous allions à La Bastidienne de Bordeaux.
Je me faisais un plaisir de coacher cette équipe et en fait j'ai vécu un après-midi très éprouvant nerveusement dont je ressort dégoutté mais heureusement satisfait du résultat; je vais faire court mais je vous raconte.
On arrive au stade de Galin à Bordeaux, un vieux stade un peu austère avec de grandes tribunes en béton mais avec une superbe pelouse synthétique nouvelle génération. En lever de rideau les garçons U15 jouent contre Cubnezais. On se change et on essaye de s'échauffer sur une petite partie du terrain derrière les buts. Fin du match U15 et bagarre générale entre joueurs et dirigeants qui va durer bien 20mn jusqu'aux vestiaires voisins des notres et qui perturbe notre avant match. Notre match prend 45 mn de retard !
 Deux de nos filles vont aux toilettes avant le coup d'envoi, je vois 3 joueurs U15 de la Bastidienne vite aller dans les toilettes les rejoindre, par précaution je vais vite les virer et ça commence à chauffer... Certaines joueuses ont peur, certaines pleurent..
Coup d'envoi, pas d'arbitre, l'entraineuse Bordelaise se propose. Les U15 sont au bord du terrain à envenimer, je demande à l'arbitre de les sortir, ils écoutent 5 mn mais reviennent sur la deuxième moitié de terrain pour "jouer" soi disant... Avec mes remplaçantes ils vont rester tout le match juste derrière nous à nous mettre la pression, à "mal parler" aux filles, à les intimider, à chercher à nous faire disjoncter....on restera maîtres de nos nerfs...
Et malgré ces conditions pourries mes filles vont être trés courageuses, vont dominer tout le match pour s'imposer 15 à 0 (5 buts de Julie, 3 de Manon, 3 de Cassandra, 3 de Fiona, 1 CSC) un match très correct sur le terrain.
Il me tarde que le match s'arrête pour qu'on quitte cet endroit mais ce n'est pas terminé, la pression va rester présente. La bande d'abrutis (je suis gentil..) va nous attendre encore un peu, ils veulent encore faire peur aux filles jusqu'au goûter. Mais on ira quand même pour faire honneur à la pauvre dirigeante du club toute seule et impuissante avec l'entraineuse. Pas un autre dirigeant local ! heureusement que Pascal Gonthier, Bertrand Perdigal et mon beau frère Pascal m'avaient suivi et je les remercient. Le groupe de prédateurs qui n'attendaient qu'une réaction de notre part pour que "ça parte" va nous raccompagner jusqu'aux voitures et au bus, nous barrant le passage sur la route, nous insultant et tapant sur le bus.
où est le sport dans tout ça ! J'ai connu ça en seniors mais pour des jeunes filles je trouve cela lamentable ! après coup je me dis on aurait dû appeler la police mais j'avoue que je n'y ai pas pensé sur le moment. Plus préoccupé pour la sécurité des filles je n'ai pas pu vraiment me consacrer à mon coaching.
Au final je n'ai surtout rien à reprocher à la coach de la Bastidienne qui a fait ce qu'elle pouvait et à sa dirigeante, mais elles étaient impuissantes car trop seules.
 J'ai été un peu long (et j'ai résumé !) mais je voulais vous faire partager ce que nous avons vécu aujourd'hui.
Enfin je voulais encore féliciter mon groupe de filles, le match que vous avez réalisé aujourd'hui dans ces conditions, le courage que vous avez eu, franchement bravo à toutes !!! j'espère que vous ne revivrez jamais ça.
Enfin, je voulais le repréciser rien à reprocher à l'équipe adverse et à son encadrement avec qui tout s'est très bien passé.

Pépé, coach par intérim