Loi 14 – COUP
DE PIED DE REPARATION
Repères historiques :
Jusqu'en 1891, le penalty n'existait pas. On estimait qu'un
homme éduqué dans le giron d'un collège de l'Angleterre victorienne était
incapable de commettre la moindre faute délibérée. Même si l'avènement du
professionnalisme en 1885 avait permis à un nombre croissant d'hommes issus de
la classe laborieuse d'accéder à la discipline, l'invention du penalty (que
l'on appelait à l'origine "kick of death", le tir de la mort) fut
plus vraisemblablement le résultat du renforcement de la concurrence que du
souci de favoriser le fair-play. Son introduction fut la première d'une série
de modifications spectaculaires des Lois du Jeu en 1891.
Mais le penalty devait être octroyé par quelqu'un. C'est
ainsi que, sur une proposition de l'association irlandaise, l'arbitre fut
autorisé à prendre place dans l'aire de jeu. A l'origine, les différends
étaient aplanis par les capitaines des deux équipes ainsi qu'il seyait à un
sport pratiqué par des gentlemen. L'importance croissante des enjeux
s'accompagna cependant d'une multiplication du nombre de plaintes. A l'époque
où se déroulèrent la première FA Cup et le premier match international, il y
avait sur le terrain deux "umpires" et chaque équipe pouvait faire
appel à l'un d'entre eux.
La solution n'était guère idéale car les décisions, tantôt
favorables, tantôt préjudiciables, ne tombaient qu'après de longs palabres et
plusieurs appels. A l'origine, l'arbitre se tenait sur la ligne de touche et
chronométrait le match. On se référait à lui (c'est de la que vient le nom de
"referee") lorsque les deux umpires ne parvenaient pas à trouver un
terrain d'entente. Mais tout changea en 1891. A partir de cette date, une seule
personne, habilitée à expulser des joueurs et à octroyer des penaltys et des
coup francs sans se soucier des appels, devint un acteur permanent du jeu,
tandis que les deux umpires devenaient des juges de ligne ou des "arbitres
assistants" comme on les appelle aujourd'hui.
Le règlement actuel :
Un coup de pied de réparation est accordé contre l’équipe
qui commet, dans sa propre surface de réparation et alors que le ballon est en
jeu, l’une des dix fautes de la loi 12 pour lesquelles un coup franc direct
doit être accordé.
Positions respectives du ballon et des joueurs:
Le ballon :
• est placé sur le point de réparation
Le joueur exécutant le coup de pied de réparation :
• est clairement identifié
Le gardien de but de l’équipe défendant
• reste sur sa propre ligne de but, face à l’exécutant, entre les montants de but, jusqu’à ce que le ballon ait été botté
Tous les joueurs autres que l’exécutant se trouvent :
• dans les limites du terrain de jeu
• en dehors de la surface de réparation
• derrière le point de réparation
• au moins à 9,15 m du point de réparation
Le ballon :
• est placé sur le point de réparation
Le joueur exécutant le coup de pied de réparation :
• est clairement identifié
Le gardien de but de l’équipe défendant
• reste sur sa propre ligne de but, face à l’exécutant, entre les montants de but, jusqu’à ce que le ballon ait été botté
Tous les joueurs autres que l’exécutant se trouvent :
• dans les limites du terrain de jeu
• en dehors de la surface de réparation
• derrière le point de réparation
• au moins à 9,15 m du point de réparation
La semaine prochaine on parlera de la loi n°15